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Nouvelle réalité du photographe professionnel
Ce sujet comporte 6 réponses et a été vu 1133 fois.
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richardj7
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, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
vendredi 27 février 2009
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Rolando Gomez (photographe glamour) a écrit un article intéressant suite à son passage au WPPI (Wedding & Portrait Photographers International), le plus grand évènement annuel à Las Vegas, regroupant les plus grands noms de la photographie au monde. J'en fait ici un résumé.

Plus de 10,000 personnes ont assisté à cet évènement, une hausse de 25% de l'an dernier. Ça pourrait donner l'impression que l'industrie se porte bien, mais c'est le contraire où l'industrie tente de s'ajuster en ciblant ces clients qui ont une influence sur les revenus des photographes de métier.

Plusieurs photographes ont vu leurs mandats et revenus tomber en spirale à cause des caméras numériques et les imprimantes maison/bureau à jet d'encre et le climat organisationnel des dernières années. Les participants au WPPI espéraient que les ateliers leur permettraient d'apprendre de nouvelles façons de survivre ce changement de paradigme.

La tendance est de moins payer le professionnel pour le même travail pour des mandats commerciaux, éditoriaux et publicitaires. Très peu des meilleurs photographes sont payés les mêmes prix qu'avant. Les fournisseurs d'équipement photographique ciblent maintenant les clients de ces photographes ainsi que ceux qui ont des revenus supérieurs non reliés à un travail photographique à temps plein. Ces anciens clients devenus photographes d'occasion se contentent d'une qualité acceptable.

Certains fournisseurs offrent de nouveaux produits qui ciblent ces nouveaux acheteurs, moins habitué à payer de gros prix pour l'équipement photographique.

En même temps, les directeurs artistiques, éditeurs photo, publicitaires se font dire de chercher des photos dans des agences stocks, micro-stocks en premier. S'ils ne trouvent pas, ils cherchent le talent local plutôt que de se payer de gros noms venant d'ailleurs, pour éviter les frais de déplacement. Tout ça pour réduire les coûts de production.

Certains photographes vendent leurs photos par des agences de stock comme Getty, Corbis et prennent autour de 50%. Mais, les prix tombent. À moins d'avoir un portfolio substantiel, un photographe peut difficilement en vivre. Certains acceptent aussi peu que 0,05$ par photo où la même photo se vendait jusqu'à 500$, il y a quelques années. L'image du photographe perd de sa valeur. Les corporations profitent du prix de ces photos pour leur prospectus, brochures, mise en marché et même leur publicité.

Si la photo ne se trouve pas, plusieurs photographes locaux s'offrent pour aussi peu que 200$ ou moins par jour. Ça suit la tendance, aussi, des coupures que subissent les départements et les exécutifs des entreprises. On coupe partout. Même les publications coupent dans le personnel pour embaucher des pigistes à des tarifs plus bas, parfois gratuitement en leur vendant la salade du prestige d'être publié en échange de le faire gratuitement.

Ironiquement, l'industrie de la photo réaise que leur équipement haut de gamme n'est pas autant acheté par les photographes de métier, mais par des photographes qui ne lâcheront pas leur boulot normal. Ces photographes d'occasion deviennent des photographes à budget. Ce sont en général des salariés moyens à élevés qui achètent l'équipement haut de gamme pour satisfaire leur passion. Ils veulent la dernière technologie pour être meilleur que le voisin. On achète plus une Rolex mais une Canon à 7000$ ou Nikon à 8000$ avec l'attitude de "J'ai plus de megapixels que toi." C'est souvent, aussi, un symbole de statu social, même si l'individu n'est pas un professionnel de la photo. Sachant cela, même des manufacturiers comme Profoto sortent des lignes de produits moyen de gamme pour attirer ces nouveaux clients non professionnels. On les nomme les "prosumers" (consommateurs professionnels). Ils le font par passion et pour vanter leur talent à leurs amis.

Certains exécutifs d'entreprise aiment se vanter qu'ils sauvent des milliers de dollars en le faisant gratuitement eux-mêmes tout en voyant leurs photos se faire publier dans les documents de compagnie. C'est un prestige et une sorte de visibilité additionnelle.

Rolando Gomez indique que dans les plus de 320 ateliers qu'il a animé depuis 9 ans, les participants qui étaient des photographes de métier ou étudiants en photo, ont été remplacé par des exécutifs, propriétaires d'entreprise, docteurs, avocats, ingénieurs, consultants TI, etc. qui utilisent la photo pour relaxer et comme passe-temps.

Ainsi donc, les manufacturiers d'équipement photographique, qui tentent de survivre aussi, visent de plus en plus ces nouveaux clients, pas les photographes qui tentent de survivre de leur métier.

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Powermarc
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Membre régulier , , inscrit le 06-11-07
Marc Amateurs worry about sharpness - Professionals worry about bills and getting paid - Photographers worry about light
vendredi 27 février 2009
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Il y a rien de plus vrai la dedans. Quoique je suis le premier que personne ne remplacera l'oeil aiguisé ou la maîtrise de la lumière d'un photographe aguerri. Je veut pas faire de pub, mais les derniers threads de Geneviève Albert (vu qu'on parle de mariages ici) en sont une claire indicaiton.

Mais le monde tourne et tous doivent s'adapter.

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Phil34
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, , inscrit le 22-05-07
[FONT=Tahoma][SIZE=2]Sur le web: [/SIZE][/FONT]http://www.philippeduboisphoto.com Mon blogue: http://histoiredephoto.blogspot.com[FONT=Tahoma] [/FONT]
vendredi 27 février 2009
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Et comment tout ce beau petit monde (les pros) s'adapte?

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mcmomo
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, , inscrit le 02-06-05
http://www.pbase.com/mcmomoFacebook: Maurice Mc Duff
vendredi 27 février 2009
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Le phénomène a toujours été la. Je suis un prosumer depuis 40 ans. Le marché a pris un mauvais tournant pour les pros a cause de l'accessibilité a la technique et à l'information. L'histoire se répète il y a déjà eu un gros boom prosumer dans les années 70 avec les premiers bons 35mm mais le marché professionel s'était très bien ajusté à l'époque. Aujourd'hui avec Internet se sont les moyens de production , de diffusion et de vente du prosumer qui bousculent tout le marché professionel pas seulement les mariages. Coté marketing oui les compagnies ont depuis longtemps ciblé les prosumers juste à regarder le nombre de boitiers genre édition spéciale qu'on offre aux collectionneurs bien nantis. :)

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richardj7
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, , inscrit le 18-05-05
L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
vendredi 27 février 2009
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Phil34 a dit
Et comment tout ce beau petit monde (les pros) s'adapte?
Ce que je sais, c'est que les Yervant, Denis Reggie, David Jay, Marcus Bell, Jessica Claire - les gros noms connus du mariage ont depuis longtemps leur clientèle bien nanti. Dans le domaine les photographes haut de gamme, ne souffrent pas trop. En plus, ils vendent des tonnes d'actions Photoshop, des ateliers et des DVD.

Les moyens gamme commencent à souffrir en étant obligé à aller vers le bas de gamme qui est innondé de guerriers de weekend depuis longtemps. La vente de photos imprimée et d'album est pratiquement nulle à ce niveau, les clientes ne voulant pas que les photographes fassent "d'énormes profits" sur leur dos quand elles peuvent faire imprimer et monter leur album elles-mêmes.

Les gros noms de la mode au Québec, on voit régulièrement leurs noms dans les magazines spécialisés de mode, mais le marché est petit et je ne crois pas que plusieurs d'entre-eux publient hors Québec.

Je crois que ceux qui souffrent le plus, à part les photographes de mariage, ce sont les photographes commerciaux qui transigent avec les petites boîtes de pub ou le corpo qui eux coupent partout, surtout cette année.

Contrairement à Geneviève qui considère laisser son travail régulier pour foncer complètement dans la photographie, plusieurs photographes qui voulaient - comme moi - quitter mon emploi principal pour me lancer, conservent leur emploi régulier et même que des photographes se trouvent d'autres emplois hors la photographie pour tenter de survivre.

Et, ce n'est pas une vague temporaire ou à cause de la crise économique. C'est un autre grand "paradigm shift" comme mentionne mcmomo quand la 35 mm est apparue, puis quand le numérique est apparu, et comme maintenant le "do-it-yourself" apparaît. On va s'ajuster.

Pour quelqu'un qui est alerte sur les changements du marché, il y a toujours des idées qui peuvent faire gagner très bien sa vie à qui peut s'adapter. Magenta en est un exemple.

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Phil34
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vendredi 27 février 2009
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richardj7 a dit
Ce que je sais, c'est que les Yervant, Denis Reggie, David Jay, Marcus Bell, Jessica Claire - les gros noms connus du mariage ont depuis longtemps leur clientèle bien nanti. Dans le domaine les photographes haut de gamme, ne souffrent pas trop. En plus, ils vendent des tonnes d'actions Photoshop, des ateliers et des DVD.

Les moyens gamme commencent à souffrir en étant obligé à aller vers le bas de gamme qui est innondé de guerriers de weekend depuis longtemps. La vente de photos imprimée et d'album est pratiquement nulle à ce niveau, les clientes ne voulant pas que les photographes fassent "d'énormes profits" sur leur dos quand elles peuvent faire imprimer et monter leur album elles-mêmes.

Les gros noms de la mode au Québec, on voit régulièrement leurs noms dans les magazines spécialisés de mode, mais le marché est petit et je ne crois pas que plusieurs d'entre-eux publient hors Québec.

Je crois que ceux qui souffrent le plus, à part les photographes de mariage, ce sont les photographes commerciaux qui transigent avec les petites boîtes de pub ou le corpo qui eux coupent partout, surtout cette année.

Contrairement à Geneviève qui considère laisser son travail régulier pour foncer complètement dans la photographie, plusieurs photographes qui voulaient - comme moi - quitter mon emploi principal pour me lancer, conservent leur emploi régulier et même que des photographes se trouvent d'autres emplois hors la photographie pour tenter de survivre.

Et, ce n'est pas une vague temporaire ou à cause de la crise économique. C'est un autre grand "paradigm shift" comme mentionne mcmomo quand la 35 mm est apparue, puis quand le numérique est apparu, et comme maintenant le "do-it-yourself" apparaît. On va s'ajuster.

Pour quelqu'un qui est alerte sur les changements du marché, il y a toujours des idées qui peuvent faire gagner très bien sa vie à qui peut s'adapter. Magenta en est un exemple.

Merci Richard.

Ce que je comprends c'est que certains, on développé des moyens alternatifs à leur profession de photographe: actions Photoshop, conférencier/formateur, formation sur DVD ou le web...

Pour les autres, ils entrent dans un principe scientifiquement éprouvé: la sélection naturelle! Ce Darwin était loin d'être un con...

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richardj7
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L’imagination est plus importante que le savoir. Einstein
vendredi 27 février 2009
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Oui, c'est ça. Le dicton, "If you can't beat them, join them" (si tu ne peux pas les battre, joins-toi à eux") est utilisé par une photographe qui a développé un concept qui lui permet de faire de bonnes affaires dans le contexte actuel.

Je vais voir ce qui en est de mon côté avec cette idée et je reviendrai là-dessus, si nécessaire.